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5 juin 2015

Migrants : Trois jours après l'évacuation de La Chapelle, où en sommes-nous ? avec ajout intervention police

migrant

Mardi le campement de La Chapelle où près de 400 migrants étaient réfugiés en dessous du Métro aérien et au dessus des voies de la Gare du Nord, a été évacué. Les conditions d’hygiène, d'insalubrité étaient devenues telles qu'il fallait agir pour trouver une solution alternative à ce campement de fortune en mobilisant tous les moyens possibles.

Si les migrants relèvent de la seule compétence de l’État au regard de la loi, la Ville de Paris ne pouvait être indifférente au sort de ces malheureux qui, pour beaucoup, ont subit les conditions les extrêmes pour venir jusqu'ici. Aussi dans un premier vœu, le conseil d'arrondissement du 18eme a sollicité d'abord des moyens de la ville pour qu'une première opération humanitaire soit déployée sur le site. Ce qui a été fait grâce à Emmaüs solidarité qui a engagé un travail social sur le site du campement. Dans un second vœu, le conseil d'arrondissement a demandé qu'en cas d'évacuation, une offre d'hébergement soit faite à chacun des résidents sur le site, qu'il soit demandeur d'asile ou non. Le statut quo n'était plus possible, il fallait qu'une solution soit mise en chantier le plus vite possible.

Mardi, l'évacuation a eu lieu. Les migrants sur le site se sont vu proposés un hébergement en fonction de leur statut (demandeur d'asile ou non). La plupart ont pu dormir dans un lit le soir même. Reste que beaucoup de problèmes demeurent. D'abord des migrants, faute d'encadrement suffisant (?), voire de problème de communications, n'ont pu joindre leurs différents lieux d’hébergement. Ainsi, un certain nombre d'entre eux, environ une centaine, ont été mercredi soir hébergés dans la Salle Saint Bruno grâce à l'association « entraide citoyenne », et se sont retrouvés cette nuit de jeudi à dormir sur le Parvis de l’Église Saint Bernard. A l'heure où ces lignes sont écrites, nous sommes en ce moment même en train de chercher des solutions pour que chacun puisse avoir un toit ce soir.

On le voit, beaucoup de problèmes demeurent même si certaine choses avancent. Le prolongement du payement des nuitées d’hôtel jusqu'à mardi prochain est une première victoire à créditer à tous ceux qui se sont mobilisés en solidarité avec les migrants. Reste que l'après mardi se gère des maintenant. Chacun mesure bien que ce sont des moyens d'une toute autre ampleur qu'il faut maintenant mobiliser. Même si la ville se doit de participer à l'effort collectif, c'est bien au gouvernement d'assumer ses responsabilités. Les migrants continueront de venir. Plus nombreux qu'auparavant au vu de la multiplication des conflits nationaux et internationaux. Il nous faut changer d'échelle pour plus de solidarité avec des gens qui sont d'abord et avant tout des victimes. Le plus tôt sera le mieux.

Ajout à 18h30 :

Quelle mouche a donc piqué le ministère de l'Intérieur? Les migrants ont été chassés du square Saint Bernard, puis placés de force dans des rames de métro (du jamais vu) et enfin chargés devant le gymnase Pajol. cette attitude irresponsable met à mal le dispositif de relogement difficilement mis en place par les associations et la ville. C'est manifestement la carte du pourrissement qu'a choisit le gouvernement. il faut que la raison revienne Place Beauveau. Les migrants ne vont pas s'évaporer dans la nature. Plus que jamais des moyens à la hauteur de la crise doivent être débloqués et le dialogue doit reprendre sans plus tarder.

 

A lire, le communiqué des élus parisiens PCF Front de gauche

 

Gérald Briant

adjoint au maire du 18eme (PCF- Front de gauche)

Affaires sociales, lutte contre les exclusions, Hébergement d'urgence

 

Photo : Raphaël Kraft

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